Naissance du Renaissance Club Fontin

Renaissance Club Fontin

C’est sous l’impulsion de Guillaume Studzianski, un ancien joueur du « vrai » Chaudfontaine que vient de naître dans la longue liste des clubs affiliés à la Royal Belgian Football Association le Renaissance Club Fontin.

Le club de Chaudfontaine avait cessé ses activités en 2015. Certains joueurs avaient alors rejoint le FC Trooz et d’autres avaient arrêté mais un lien très fort d’amitié les liait. Ils ont donc décidé d’à nouveau tenter l’aventure en 3jaune et Bleu ». Nous avons rencontré le futur président du nouveau club pour en parler sans langue de bois.

Entretien avec Guillaume Studzianski (à droite sur la photo, avec Amaury Masson, autre joueur de la future équipe)

- Comment est né le projet?

« Depuis plusieurs années, je nourrissais l’envie de faire renaitre l’esprit de Chaudfontaine, aujourd’hui disparu. Suite à la disparition du club, nous avons toujours manqué de cet esprit de famille que nous avions connu depuis nos premiers pas dans le football, et beaucoup de joueurs ont connu des saisons plus compliquées, certains ont même choisi d’arrêter le foot. A titre personnel, le seul club où j’ai retrouvé une atmosphère saine, c’est le CS Sart-Tilman. J’en profite d’ailleurs pour remercier le club et le coach Gilbert Rentmeister, qui ont su me redonner la passion de ce sport. 

Il y a environ un an, j’ai réfléchi aux bases de ce projet, il fallait des installations pour pouvoir mettre en place notre équipe. En ce sens, des liens furent noués avec le club amateur du FC Fontin, avec lequel nous travaillons désormais main dans la main et que nous remercions chaleureusement. C’est depuis quelques jours que nous sommes officiellement affiliés à l’Union Belge, nous serons donc inscrits en 4ème provinciale lors de la saison 2021-2022 en tant que Renaissance Club Fontin. »

- Quelles sont les valeurs que prône le club?

« Le club veut être exemplaire lors de chaque visite de clubs adverses. Nous voulons que les équipes qui se rendent à Fontin soient reçues de la meilleure des manières et que l’expérience soit positive. Le but est d’intégrer une atmosphère de club de village, avec comme moteur le simple amour du football, l’envie d’être ensemble et de s’amuser tant sur le terrain qu’après les rencontres. Le club sera autofinancé par ses joueurs ainsi que par quelques sponsors. »

- Quid de l’équipe? 

« Le groupe est à l’heure actuelle formé à 95% de joueurs ayant évolué à Chaudfontaine, c’est un groupe d’amis qui aiment être ensemble sur le terrain. Pour beaucoup, il n’y a pas eu la moindre hésitation lorsque je les ai appelés, ils voulaient participer au projet. Certains sont mêmes sortis de leur retraite footballistique. Nous n’avons pas encore bouclé le noyau mais nous en sommes proches, cependant nous sommes toujours à la recherche d’un entraineur. »

- Quelles sont les ambitions sportives? 

« Etant donné les nombreux points d’interrogation concernant la forme physique de certains joueurs qui n’avaient plus touché un ballon depuis plusieurs mois ou années, nous appelons à la prudence quant à nos objectifs. Nous allons tenter de figurer au mieux dans la série dans laquelle nous serons intégrés, on va se laisser vivre sans pression et nous verrons ce dont on est capable. »

- Dirigeants ?

« J’officierai en qualité de président, ce sera une découverte à seulement 28 ans et je serai aidé par ma compagne en matière de gestion comptable. Le reste du comité sera exclusivement composé des joueurs à l’exception de notre CQ, plus expérimenté. »

- Couleurs?

« Le club revêtira ses couleurs traditionnelles : le bleu et le jaune et l’adresse du terrain est Grande Chevée à Esneux. »

Ce n’était plus possible de jouer à Chaudfontaine ?

« En ce qui concerne le terrain de La Rochette, l’aura qu’il y’avait là-bas, nous ne la retrouverons jamais malheureusement... La Commune ne nous a jamais soutenus malgré que nous étions  quasiment tous issus de la commune de Chaudfontaine. On nous a mis dehors pour faire place à du rugby. Nous n’avons pas pris contact avec eux, nous savions que c’était peine perdue, surtout que dans leur optique de faire un club communal qui se profile, un club supplémentaire n’aurait pas été vu d’un bon œil. J’imagine également que niveau financier, la location des installations aurait été trop onéreuse face au budget restreint que nous avons. Chez nous, quel que soit le  futur de l’équipe, jamais un joueur ne recevra un euro pour jouer. Nous sommes dès lors enchantés de jouer sur le terrain de Fontin qui est de qualité, et surtout de côtoyer des gens bien et amoureux du foot tout simplement, c’est ce qu’on recherchait. Nous sommes contre le foot business, et tout particulièrement en provinciales. Dans le début de ma vingtaine, j’ai moi-même reçu des propositions absolument aberrantes pour venir jouer en P3 par exemple. C’était de l’argent facilement gagné mais j’ai préféré opter pour ce qui me rend heureux : jouer avec mes amis. Il serait temps, à mon sens, d’assainir le football provincial, mais c’est une vision totalement utopique. Du coup, je me concentre sur mon club, avec les valeurs du foot que j’aime. »

Comme on le voit à la lueur de cet entretien, l’amour des couleurs d’un club n’est pas toujours un vain mot même si cela devient de plus en plus rare. Il est encore heureux que certains désirent encore pratiquer le football rien que pour le plaisir de jouer et de se retrouver entre amis… Une espèce en voie de disparition ?